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28 novembre 2006 2 28 /11 /novembre /2006 22:40

LA UNE DE TROYES                                   


 15 février 2001

   

 FAUSSE FACTURE

 

L’organisme agricole s’explique… en toute confidentialité

 

Mis en cause dans nos colonnes par son ex-chef-comptable, le CFGA répond…dans un courrier confidentiel que nous publions.

 
Sous les titres « Deux organismes agricoles soupçonnés de fraude » et « Philippe Jolly : ‘J’ai les preuves de la fausse facture de 700KF’ », notre journal avait fait état, dans ses éditions des 18 et 25 janvier derniers (n° 163 et 164), des soupçons d’actes de gestion anormaux qui pèsent sur le CFGA ( Centre agréé de fiscalité et de gestion agricole de l’Aube), chargé de la comptabilité de près de 2000 agriculteurs aubois . Notre rédaction s’attendait à une réponse dans nos colonnes. L’organisme a préféré répondre directement à ses adhérents dans un courrier daté du 29 janvier dernier. Une copie nous a été adressée anonymement. Considérant que ce courrier, contrairement à ce qu’indique le post-sciptum, n’a rien de confidentiel puisqu’il a été envoyé à 2000 personnes, considérant que certains souhaitent manifestement qu’il soit diffusé et considérant que notre intégrité journalistique est mise en cause, les cinq co-signataires de la missive nous qualifiant de « presse irresponsable, peu respectueuse des hommes et des entreprises », nous avons décidé de le publier, celui-ci faisant office de version officielle.

Nous avons choisi de ne pas le commenter, laissant à la justice le soin de faire toute la lumière sur cette affaire et aux lecteurs que vous êtes, d’apprécier la démarche.

  

Arnaud  MONNIN

 

 Le texte du courrier confidentiel …envoyé à 2000 adhérents :

  

Madame, Monsieur, Cher Adhérent,

  

Le journal La Une de Troyes s’est fait récemment l’écho d’accusations portées à notre encontre par un ancien salarié licencié, Philippe Jolly (sans aucun lien de parenté avec Yves Jolly , Vice président du SGV).

 
Il ne nous est pas paru souhaitable d’exercer notre droit de réponse et d’alimenter ainsi un débat qui n’a pas être public.

 
Par contre,  en tant qu’adhérent, nous vous devons une information en toute transparence, et ce, d’autant plus que nous ne voulons pas que la confiance que vous nous avez toujours témoignée puisse en être affectée.

 
C’est donc l’objet de ce courrier.

1)      Ce salarié a décidé de contester et de s’opposer à la Direction et au Conseil d’Administration suite à un avertissement qui lui a été adressé en janvier 1997. A compter de cette date, il a tenu des propos diffamatoires tant dans l’entreprise qu’à l’extérieur.

2)      Ce salarié a été licencié pour faute lourde en juillet 98 après avis favorable du comité d’entreprise.


Il a ensuite été jugé à trois reprises que les faits qui lui étaient reprochés étaient établis et d’une gravité suffisante pour justifier son licenciement, son attitude portant atteinte aux intérêts de l’entreprise.

-         Décision de l’Inspecteur du Travail en juillet 98

-         Décision du Ministère de l’Agriculture en janvier 99

-         Jugement du Tribunal administratif en février 2000

  

3)      De ce fait ce salarié essaie par tous moyens de jeter lez discrédit sur les dirigeants du Centre et affirmant que le CFGA équilibrerait les comptes de l’OCERA par des factures non justifiées. Il fait ainsi état d’une facturation non justifiée de 700 000F.

4)      Cette affirmation est, bien entendu, sans fondement. S’il est vrai que les deux organismes sont très proches l’un de l’autre pour des raisons historiques ( l’OCERA étant l’organisme de comptabilité avant que le CFGA ne soit créé ; l’un et l’autre exercent le même métier dans le cadre d’un même groupe), les prestations entre les deux organismes s’appuient sur des bases avérées. De plus, les factures de prestations entre les deux organismes ont été vérifiées sans qu’aucune irrégularité n’ait été relevée.

5)      En tout état de cause, il convient de rappeler que l’OCERA et le CFGA sont deux associations à but non lucratif, que les adhérents du CFGA sont statutairement adhérents de l’OCERA et que par conséquent un transfert financier dans un sens ou dans l’autre entre les deux organismes ne présenterait aucun intérêt (ni inconvénient d’ailleurs) pour qui que ce soit, adhérent, salarié, ou dirigeant.

6)      Il convient de préciser également que l’OCERA et le CFGA font appel chaque année à un commissaire aux comptes, que les services fiscaux participent auw Conseils d’Administration du CFGA comme le prévoit la réglementation sur les centres de gestion agréés, et reçoivent chaque année les comptes.

Nous déplorons qu’un salarié, après avoir tenté en vain pendant 4 ans de jeter le discréditsur les dirigeants de votre Centre de gestion en diffusant ses propos auprès de diverses personnalités ou administrations locales, en vienne aujourd’hui, en désespoir de cause (et en saisissant l’opportunité des prochaines élections de Chambre d’Agriculture), à utiliser une presse irresponsable, peu respectueuse des Hommes et des entreprises mis ainsi injustement en accusation.  

Bien évidemment, nous restons à votre disposition pour vous apportertoute précision souhaitée, et vous prions de croire, Madame, Monsieur, Cher adhérent, en l’assurance de tout notre dévouement.

   

Signé par

 Le Président Gérard MOULE

Le Directeur Général Bernard DEMAN

Les Directeurs Adjoints Jean-Pierre MENU et Philippe Trancart

Le Chef du service financier James OLIVE 

PS. Ce courrier vous est adressé à titre personnel en tant qu’adhérent et est, à ce titre, CONFIDENTIEL 

 

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27 novembre 2006 1 27 /11 /novembre /2006 22:03

LA UNE DE TROYES        

  25 janvier 2001

  

PHILIPPE JOLLY

 

« J’ai les preuves de la fausse facture de 700 000 francs »

  

L’ex-chef comptable du CFGA tient à apporter des précisions à la suite de notre article sur les soupçons de fraude pesant sur l’organisme agricole.

  

La Une de Troyes : Pourquoi souhaitez vous apporter des précisions relatives à votre mise en examen ?

Philippe Jolly : Car le simple fait de dire que j’ai été mis en examen pour chantage et vol de documents peut laisser l’impression que le prétendu vol est préalable au prétendu chantage et a servi à celui-ci, ce qui n’est pas le cas compte tenu du déroulement des événements.

 
Que voulez-vous dire ?

Que je n’ai volé aucun document. Les dix documents qu’on m’accuse d’avoir volés étaient légitimement en ma possession. C’est ce que j’ai expliqué au juge. Ils proviennent de mon bureau de la rue Jeanne-d’Arc. Je les ai sortis à la demande du commandant Seurat, du commissariat de police, chargé de l’enquête. J’étais alors encore salarié. De plus, le président Moule m’avait vivement encouragé, dans un courrier, à dénoncer les délits constatés aux autorités judiciaires. Qui veut la fin veut les moyens.

 
En quoi consistent ces documents ?

Ces documents prouvent la ficitivité de la facture d’environ 700 000 francs. Il s’agit d’un rapport du chef de service juridique de l’Ocera qui confirme l’inexistence des 700 000 francs, de tableaux de résultats de la comptabilité analytique de l’Ocera et du CFGA , de fiches informatiques des travaux réalisés par les collaborateurs du service juridique ainsi que des listes de personnel.

 
Ces éléments suffisent-ils à prouver la fictivité de la facture de 700 000 francs ?

Bien sûr. De manière irréfutable et concordante. De plus, des comptes rendus de réunion faisant état de risque fiscal ont été fournis à la justice. Je tiens même le témoignage d’un salarié à qui monsieur Deman (NDLR : directeur général Ocera-CFGA) a confirmé la technique d’équilibrage des comptes.

 
Et le chantage ?

On a essayé de m’accuser d’avoir fait du chantage aux prud’hommes. Ce qui est complètement faux et délirant. La démonstration en a d’ailleurs été faite, démonstration qui a conduit à la mise en examen de monsieur Moule (NDLR : président Ocera-CFGA) pour dénonciation calomnieuse.


Mais comment expliquez-vous alors votre mise en examen ?

On m’a expliqué que cela me donnait des droits pour me défendre.

 
Où en est-on aujourd’hui ?

Les deux instructions sont en cours. Par ailleurs, j’ai perdu au tribunal administratif de Châlons lors de mon recours pour le licenciement. J’ai perdu parce que j’ai dénoncé la situation auprès de hautes personnalités agricoles auboises. Cela m’a été notifié. Mais j’ai fait appel de la décision à la cour de Nancy. Le fait d’avoir voulu préserver les entreprises du scandale m’a porté préjudice mais je ne regrette rien.

 
Comment envisagez-vous l’issue ?

Je ne la vois pas rapide compte tenu de la nouvelle réforme de la procédure pénale, réforme qui va ralentir la justice. Sauf prise de conscience des adhérents et du personnel.

 
Pensez-vous obtenir gain de cause ?

Bien sûr. Je n’ai aucun doute à ce sujet.

 
Quel est votre objectif ?

Je veux que les responsables soient condamnés, qu’ils supportent personnellement les conséquences de leurs actes : le licenciement dont j’ai fait l’objet et toutes les accusations calomnieuses portées contre moi. Les adhérents et le personnel n’ont pas à payer.

 
Et la plainte pour faux, usage de faux et abus de confiance ?

Cette plainte n’existe que parce qu’on me l’a conseillée. Je n’ai jamais eu, malgré ma désapprobation, l’intention de dénoncer ces dysfonctionnements à la justice.

 
Vous êtes prêt à aller jusqu’au bout ?

J’irai jusqu’à la Cour Européenne des droits de l’homme s’il le faut et j’utiliserai tous les recours mis à ma disposition. Je veux que justice soit rendue et non pas, comme le dit monsieur Moule, que les comptes soient réglés.

  

Arnaud MONNIN

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27 novembre 2006 1 27 /11 /novembre /2006 21:58

LA UNE DE TROYES         18 janvier 2001


 Fraude dans les organismes agricoles ?
 

« Faux et usage de faux en écriture privée, de commerce ou de banque, abus de confiance et  toute infraction liée directement aux faits dénoncés que l’instruction permettrait de révéler. »  Tel est l’intitulé de la plainte contre X déposée par la SCV des Ponchères le 25 novembre 1999, plainte assortie d’une liste de noms de personnes faisant partie, à différents titres, de l’OCERA (Office de comptabilité et d’économie rurale de l’Aube) ou du CFGA (Centre agréé de fiscalité et de gestion agricole), ou des deux. Cette plainte est motivée par la certitude du plaignant d’avoir constaté des anomalies de gestion entre ces organismes spécialisés dans la comptabilité et la gestion agricoles.

  

Plus de 700 000 francs. C’est le montant d’une facture qu’aurait établie l’OCERA en 1996 à l’ordre du CFGA. Jusque-là, rien d’anormal, si ce n’est que de gros soupçons pèsent sur la légitimité de cette facture. Autrement dit, les 700 000 francs incriminés correspondraient à des prestations purement fictives. Ce qu’on appelle plus simplement, une fausse facture.

 
Mais il convient, pour bien comprendre, de remonter dans le temps. Novembre 2000 : la dernière session de l’année de la chambre d’agriculture est le théâtre d’une passe d’armes entre Philippe Fontaine, représentant de la Fidda-coordination rurale (NDLR : syndicat agricole), et Didier Marteau, président de la chambre. Le représentant syndical fait état, selon Pascal Dolat, journaliste de l’Est-Eclair qui couvre l’assemblée, « d’une rumeur courant dans la campagne qui concernerait la mise en examen d’un responsable d’organisme agricole ». Didier Marteau, toujours selon notre confrère, invite « l’assemblée à se méfier des rumeurs et appelle à l’unité de la profession ». L’incident semble clos lorsque le journaliste apprend que le responsable en question n’est autre que Gérard Moule, président de l’OCERA-CFGA. Notre confrère retranscrit alors ainsi la réponse du président : « J’ai bien fait l’objet d’une plainte pour diffamation déposée par un ancien salarié avec qui nous avons un contentieux. J’ai déposé plainte pour chantage à l’encontre de ce monsieur. Je suis très serein quant à la suite de cette affaire. » C’est en voulant confirmer l’information que nous sommes remontés jusqu’au « monsieur » évoqué par Gérard Moule.

  

Philippe Jolly, gérant de la SCV des Ponchères, puisqu’il s’agit de lui, confirme la plainte dont il fait l’objet : « Gérard Moule a bien déposé plainte contre moi pour chantage mais fait quant à lui l’objet d’une mise en examen, non pas pour une difflamation, mais pour  dénonciation calomnieuse. » Et l’ex-chef de service d’expliquer : « Il faut savoir que j’étais salarié, depuis 1984, au CFGA en tant que responsable des services des services comptables. Ma mission et celle de mon service consistaient à gérer la comptabilité des 1800 agriculteurs et viticulteurs aubois adhérents. Le CFGA est un centre de gestion agréé. Autrement dit, l’agrément des services fiscaux dont il bénéficie permet de faire profiter les adhérents d’un abattement de 20%. Mais cet agrément est subordonné à des conditions à remplir, conditions matérialisées par un dossier de renouvellement que le centre de gestion se doit de fournir aux services fiscaux tous les six ans. C’est là que l’histoire commence. »

  

Décembre 1996. Philippe Jolly, lui-même habilité par les services fiscaux, se voit confier le dossier de renouvellement : « n’ayant jamais monté de tel dossier, je me suis naturellement rapproché du dernier dossier de renouvellement, celui de 1991. C’est au cours d’une réunion avec les services fiscaux que ces derniers ont évoqué la nécessaire indépendance du CFGA vis-à-vis de l’OCERA et ont demandé à ce que le niveau de sous-traitance soit considérablement réduit, précisant qu’il en serait tenu compte dans l’examen de la demande de renouvellement de l’agrément du CFGA. Une exigence à laquelle notre direction refusait d’accéder. Je ne comprenais personnellement pas pourquoi. J’ai compris après. »

  

 L’ex-cadre poursuit son explication : « Cette pratique consiste en fait à équilibrer les comptes de l’OCERA par une facturation  de prestations au CFGA qui, lui, présente un résultat financier très bénéficiaire. L’incidence est multiple : une telle pratique, complétement interdite et illégale, permet d’équilibrer les comptes et d’éviter d’avoir à fournir des explications aux adhérents quant à la gestion de l’OCERA. En ce qui concerne les adhérents, une telle manœuvre n’est pas neutre  non plus. La bonne santé financière du CFGA aurait pu se traduire par des prestations moins chères. En minimisant son résultat, on pouvait justifer les tarifs pratiqués. »

  

 « Les règles d’indépendance n’étaient pas respectées, continue Philippe Jolly. Les services fiscaux le faisaient régulièrement remarquer et demandaient à mes dirigeants de réaffecter le personnel de l’OCERA travaillant pour le CFGA, au CFGA. C’est lorsque j’ai appris la facturation fictive et notamment l’existence d’une facture de plus de 700 000 francs que j’ai refusé de cautionner un tel schéma. Je ne pouvais pas défendre les intérêts des adhérents et en même temps cautionner des pratiques qui leur étaient néfastes. »

  

Philippe Jolly refuse donc de conclure le dossier de renouvellement. C’est à partir de ce moment qui entre en conflit avec sa direction, conflit qui aboutira à son licenciement : « J’ai alors décidé de me défendre, après avoir tenté d’obtenir, en vain, le retrait des accusations calomnieuses et des sanctions injustes dont je faisais l’objet. J’ai donc constitué un dossier aux prud’hommes. On m’a demandé de me retirer en m’assurant que l’on en resterait là. J’ai refusé la conciliation. Accusé d’avoir bâclé mon travail, je souhaitais une vraie réhabilitation. C’est alors qu’une plainte a été déposée à mon encontre par Gérard Moule pour chantage. Considérant que je n’avais exercé aucun chantage, j’ai attaqué pour dénonciation calomnieuse, motif pour lequel il a été mis en examen. Puis, au titre d’adhérent CFGA, étant moi-même viticulteur, j’ai porté plainte pour faux, usage de faux et abus de confiance. »

 
Philippe Jolly a été à son tour mis en examen pour chantage et vol de documents : « Les documents que j’ai en ma possession m’ont été demandés dans le cadre de l’instruction de la plainte pour chantage par les services de police. Ils permettent de prouver la véracité des faits. Depuis, j’ai été entendu pour la plainte pour faux et usage de faux dont l’instruction a commencé et je ne peux aujourd’hui vous en dire plus… »

  

En ce qui concerne l’OCERA-CFGA, nous avons interrogé Didier Marteau, actuel président de la chambre d’agriculture, administrateur du CFGA au moment des faits : « je ne sais pas grand-chose. Je sais que le président (NDLR : Gérard Moule) endosse le licenciement d’un salarié par le directeur (NDLR : Bernard Deman) avec qui il y avait incompatibilité d’humeur. Mais je ne connais pas tout. Je suis un élu, je ne suis pas salarié. Je sais que j’ai été cité. Je n’ai rien d’autre à déclarer et encore moins à cacher. »

 
Bernard Deman, directeur général OCERA-CFGA, n’est pas au courant : « À ma connaissance, il n’y a pas de plainte. Le problème, c’est un conflit avec un salarié qui a été licencié et qui essaie de porter des accusations contre nous. Je vais voir celà avec notre avocat. Ce sont des gens qui veulent se faire de la publicité. Il (NDLR : Philippe Jolly) se fiche de perdre ou de gagner, il n’a plus rien à perdre. Il veut faire du bruit. Il essaie de nous nuire et vous vous faites (NDLR : la Une de Troyes) le rapporteur de quelque chose de calomnieux. Nous n’avons rien à cacher, mais je ne souhaite pas qu’on en parle avant le jugement. Parlez-en une fois le jugement rendu. Il affabule complétement. Ce n’est pas crédible et personne ne le suivra sur ce terrain. »

   

Quant à Gérard Moule, président de l’OCERA et du CFGA, il n’est pas plus informé : « Je n’ai pas vu la plainte, je ne suis pas au courant. La plainte de Jolly a été classée sans suite par le procureur. Demandez au juge ! Sincérement, vous croyez que les services fiscaux toléreraient des choses comme ça ? Les malversations sont légalement impossibles. Les prestations, c’est du bidon. Jolly a déjà perdu dans trois instances. Il a perdu d’avance. On peut raconter ce qu’on veut, un jour les comptes seront réglés. Certains ne voient pas Marteau d’un bonne œil et lui veulent du mal. Des hauts responsables agricoles. Il n’y a rien de plus pourri que la politique. Mais maintenant j’en ai assez et je n’hésiterai pas à me défendre. »

 Arnaud Monnin

 L’avis de la Une :

Le rôle de la presse n’est pas de porter un jugement mais de relater les faits. Nous ne pouvions passer sous silence une plainte faisant état d’actes de gestion anormaux concernant des sommes aussi importantes. Surtout dans un secteur aussi influent dans la vie de notre département que celui de l’agriculture.

 
La proximité des élections à la chambre (31 janvier prochain) risque d’attiser les débats surtout lorsque l’on sait que Didier Marteau, candidat à sa propre succession à la présidence, et Gérard Moule, font partie de la liste présentée par la FDSEA. Mais les graves accusations portées par l’ancien responsable des services comptables doivent être rapidement confirmées ou infirmées. Y a-t-il eu gestion anormale ? Si ce système d’équilibrage des comptes est prouvé, depuis combien de temps, combien d’années, est-il utilisé et à combien se chiffre le montant de la fraude ? Enfin, si les anomalies sont prouvées, qui en sont les auteurs ? Il faut que l’enquête progresse rapidement, que la lumière soit faite et que les responsabilités soient vite établies.

 

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26 novembre 2006 7 26 /11 /novembre /2006 21:19

LA MARE DE TROYES REAPPARAIT

Il y a déjà plusieurs années, une mare était apparue dans la bonne ville de Troyes: c'était le 17 novembre 2000 lors de la session de la Chambre d'Agriculture. L'évènement était relaté dès le lendemain par le quotidien L'Est-Eclair:

A propos d'une mise en examen

 Philippe Fontaine, représentant de la Fidda-Coordination rurale, n'a pas l'habitude de prendre la parole. Néanmoins, à quelques semaines des élections consulaires (31 janvier), ce viticulteur de Polisot a lancé un pavé dans la mare en faisant état d'une "rumeur courant dans la campagne", qui concernerait la mise en examen d'un responsable d'organisme agricole assistant aux réunions de l'assemblée consulaire, sans préciser ni son nom, ni le chef de mise en examen. A la suite de quoi le président  Didier Marteau a invité l'assemblée à se méfier des rumeurs  (sic) et appelé à l'unité de la profession. L'incident fut clos.

Il s'agirait de Gérard Moule, président de l'OCERA-CFGA, organisme de gestion et de comptabilité agricole. Contacté à l'issue de la session, celui-ci a en effet confirmé à notre journal avoir été mis en examen pour diffamation en début d'année: "J'ai bien fait l'objet d'une plainte pour diffamation déposée par un ancien salarié licencié avec qui nous avons un contentieux. J'ai déposé une plainte pour chantage à l'encontre de ce monsieur". Gérard Moule souligne se montrer "très serein" sur la suite de cette affaire.

Le "monsieur salarié licencié" n'est autre que l'auteur de ce blog Philippe Jolly ancien responsable des services comptables du CFGA. Six ans après le pavé dans la mare, cette affaire est revenue à l'instruction au palais de justice de Troyes après maintes péripéties jusqu'à la Cour de Cassation et le Conseil d'Etat

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